La reconnaissance de paternité est une procédure qui permet de déclarer qu’un individu est le père d’un enfant. Cette reconnaissance est une démarche décisive qui a des effets et des conséquences importantes pour les parties concernées, le déclarant et l’enfant. Elle obéit à des règles et des procédures légales strictes. Retrouvez dans ce guide les conditions légales entourant cette reconnaissance, l’age limite pour reconnaissance paternité, mais également les conséquences de cette procédure.
L’age limite pour reconnaissance paternité
En France, le cadre légal ne prévoit pas d’age limite pour reconnaissance paternité. Il est possible de reconnaître un enfant à tout moment, et même avant qu’il ne soit né. Cette disposition a été mise en place afin que l’enfant puisse avoir un père même avant d’avoir une identité juridique.
Avant la naissance
La reconnaissance peut se faire en premier lieu avant même que l’enfant soit né. Cette reconnaissance a pour objet d’établir un lien de paternité afin d’éviter des conflits de reconnaissance. Si un couple est légitimement marié, le mari est présumé être le père.
À la naissance
Même s’il n’y a pas d’age limite pour reconnaissance paternité, afin d’éviter les conflits, il est conseillé de l’effectuer à la naissance. Le père présumé peut effectuer avec la mère cette reconnaissance durant la déclaration de naissance à l’état civil. Cet acte est suffisant pour établir une filiation. La reconnaissance doit être faite idéalement dans un délai de 6 mois. En effet, si un père a reconnu l’enfant entre-temps, la procédure de reconnaissance peut être plus compliquée.
Après la naissance
Le père peut très bien effectuer une reconnaissance après la naissance. Si le couple est légitimement marié, la filiation entre le père et l’enfant est naturelle. Un certificat de reconnaissance est alors signé par les parents et l’officier d’état-civil. Le père peut effectuer cette reconnaissance à tout moment, après quelques mois ou même quelques années après.
Conflit de reconnaissance et tests de paternité
La question de la paternité peut dans certains cas être plus complexe et entraîner des procédures plus longues et délicates. Pour résoudre efficacement ces conflits de paternité, les tests ADN sont requis. Rendez-vous ici pour réaliser un test : https://europaternite.fr/beneficier-dun-test-de-paternite-gratuit/. En France, ces tests sont strictement réglementés contrairement à d’autres pays. Voici les procédures les plus courantes où un test de paternité peut être demandé :
- faire un test de paternité peut être utile pour établir un lien de filiation, par le mari ou par le père présumé ;
- faire un test de paternité peut être utile pour contester la filiation, par le mari ou par l’enfant au nom de la mère ;
- Le juge peut également ordonner des tests ADN si le père présumé refuse l’établissement de la filiation.
Attention, en France, il est illégal de faire un test de paternité sans le consentement des parties impliquées. Si le père décède avant le prélèvement et qu’une demande est en cours. Le juge peut demander à ce qu’un prélèvement d’ADN se fasse sur l’un des membres de sa famille.
Comment faire un test de paternité ?
Après que le juge ait donné son accord pour réaliser un test de paternité, les procédures à suivre sont rapides. Il existe de nombreuses structures où vous pouvez effectuer un test, avec des résultats en quelques jours. Un test de paternité se fait en laboratoire et nécessite un prélèvement d’échantillons d’ADN. Le prélèvement se fait par une analyse de profil génétique entre les parties concernées. Leur accord est bien entendu indispensable pour que la démarche soit légale aux yeux de la loi. Des prélèvements sont utiles pour collecter les échantillons d’ADN. Le prélèvement peut se faire à partir de frottis buccal ou encore par un prélèvement de sang pour une meilleure analyse génétique. Les échantillons de cheveux ne sont pas très fiables. Durant l’analyse génétique, les similarités entre les caractéristiques de chaque ADN sont déterminées. Ces similarités sont effectuées sur les séquences d’ADN. Si les résultats affichent plus de 99 % de similarité, la paternité est établie. Si une similarité génétique est établie, le père ne peut pas contester cette paternité et la filiation est établie de manière irréfutable.
Comment faire une reconnaissance de paternité ?
Cette démarche coule de source s’il s’agit d’un couple marié, le mari est en effet présumé être le père biologique. Si le couple n’est pas marié, la filiation n’est pas automatique et ils doivent suivre certaines procédures. Elle se fait par le déclarant ou le couple, à la mairie en vous munissant des documents suivants : un justificatif d’identité, un justificatif de domicile ou de résidence de moins de 3 mois.
- si la demande se fait avant la naissance : l’officier d’état-civil rédigera un acte de reconnaissance à signer. Vous recevez par la suite une copie de cet acte que vous présenterez à la déclaration de naissance ;
- à la naissance, lors de la déclaration de naissance, la reconnaissance est indiquée dans l’acte de naissance ;
- après la naissance, vous pouvez effectuer la reconnaissance à la mairie ou éventuellement chez le notaire, pour plus de confidentialité. Les mêmes documents qu’à présenter en mairie vous seront demandés.
- en cas d’accouchement sous X, vous devez effectuer la demande dans les 2 mois suivants la naissance dans n’importe quelle mairie.
Les conséquences de la reconnaissance de paternité
Cette reconnaissance à des effets et des conséquences importantes. Elle apporte des effets positifs pour l’enfant aussi bien sur le plan moral que juridique. Du côté du père, cela entraîne quelques obligations juridiques.
Les conséquences au niveau de l’enfant
Les conséquences de cette procédure ont pour objectif de le protéger. Cette reconnaissance a un impact majeur, car la reconnaissance de paternité permet à celui-ci d’avoir une sécurité juridique. Cela est important pour qu’il connaisse ses origines. Cela lui permet également d’avoir une stabilité émotionnelle, il a un repère et une figure paternelle dans sa vie. Il pourra finalement profiter de tous les avantages de cette reconnaissance, d’un nom de famille, hériter et de disposer de tous les droits légaux.
Les conséquences au niveau du père
Du côté du père, les effets de la reconnaissance de paternité peuvent être plus contraignants. Il est tenu de nombreuses obligations et de nombreux devoirs. Il a d’abord l’obligation de se comporter en bon père de famille et d’assurer le bien-être de son enfant, mais aussi d’assurer son développement. Il doit veiller à ce qu’il vive dans un milieu familial stable. Il a également le devoir de contribuer financièrement à tous ses besoins. Que ce soit pour son éducation, pour sa santé ou son alimentation, il doit s’assurer qu’il puisse vivre dans les meilleures conditions.
Les conséquences pour la mère
La mère peut également bénéficier des avantages de cette reconnaissance. Elle peut ainsi profiter d’un soutien financier pour l’éducation et le développement de sa progéniture. Elle peut également bénéficier d’un soutien moral de la part du père s’ils sont en couple. Les responsabilités sont également partagées, ce qui signifie que les parents sont obligés de se soutenir pour le bien-être de leur petit. La mère grâce à cette démarche peut également prétendre à certains droits sociaux.
Conséquences auprès des tiers
Une fois la reconnaissance reconnue, elle est valable auprès des tiers et aucune autre demande ne peut être effectuée.